La métamorphose =b

En silence, Mr Firray s'installa confortablement sur sa chaise. La pendule indiquait 14h05.
"Plus que 55 minutes" commenta Madeleine. A peine étions-nous arrivés que nous constatâmes l'ennui qu'était une heure de colle ! J'attrapai mon stylo plume et, par inadvertance, le fit tomber. Une grande flaque bleutée se déversa sur le sol. Le professeur soupira. Puis il annonça qu'il devait s'absenter pour faire quelques photocopies.

Je ramassai mon stylo et me relevai lorsqu'entra brusquement une surveillante. Glaciale, elle foudroya ma voisine du regard. S'apercevant que le professeur Firray n'était plus ici, elle tourna les talons et repartit aussitôt.

L'instant d'après, Madeleine poussa un cri suraigü. Tout s'enchaîna en une fraction de seconde. Sa peau prit une teinte vert pâle, ses yeux devenus vitreux et noirs me lançaient des appels au secours. Un bout de nez retroussé apparut, ses joues s'allongèrent et ses cheveux s'entremelèrent pour former une touffe hirsute sur son crâne. Son corps se raccourcit, ses oreilles se taillèrent en pointes. Affolée, je lui tendis un mouchoir en guise de vêtement. Elle me répondit avec une voix quasi inaudible. Tel un petit elfe dérivant sur un océan, Madeleine flottait maintenant dans sa chaussure sur la mare d'encre. Aucun doute, la surveillante inconnue lui avait jeté un sort.

Une métamorphose

C'était un soir d'hiver. La neige tourbillonait derrière les fenêtres. Nous étions assis en silence et nous écrivions à toute vitesse sur nos feuilles de papier. Il faisait froid. Notre professeur n'avait pas accepté de mettre le chauffage, et je sentais que mon camarade tremblait à côté de moi. Malgré cela, je n'entendais que les stylos gratter le papier. Il rêgnait une atmosphère de mort.

Soudain, je vois mon camarade lâcher son stylo. Je ne dis rien et je me replonge dans mon devoir. Mais lorsque je tourne une nouvelle fois la tête, je ne peux retenir un cri qui déchire le silence. Mon ami vacille et tombe de sa chaise.

Sa bouche se tord de douleur mais aucun son n'en sort. Il est agité de convulsions. Le professeur s'est figé, incapable de faire un seul mouvement. Les élèves commencent à sortir de la salle en poussant des cris de panique. La tête de Julien - c'est le nom de mon ami - devient rouge, puis bleue et enfin vire au vert. Ses bras rentrent dans son corps, des ailes lui poussent lentement sur son dos. Il crie maintenant. Un cri inhumain. Une queue apparaît petit à petit. La douleur est trop intense. Je ferme les yeux mais je les rouvre peu de temps après. Deux pattes vertes aux griffes gigantesques ont remplacé ses jambes. Ses habits se déchirent. Son corps grossit, son ventre blanchit et il se recouvre d'écailles vertes. Sa tête s'allonge, ses yeux virent au rouge et jaune, et, enfin, dans un hurlement déchirant, une rangée de pics aiguisés apparaissent dans son dos. J'aperçois le professeur quitter la salle en criant:

"Fuyez! Fuyez! Il y a une Vouivre dans l'école!"

C'est à ce moment là que je prends conscience que je suis seul, dans cette pièce, avec ce monstre qu'est devenu mon meilleur ami...

La dame à la licorne

Il était déjà sept heures, par un soir de pleine lune, dans la forêt de Seenee qui paraissait si calme, si tranquille .

Personne ne savait que chaque soir de pleine lune, une dame aux pouvoirs maléfiques, mi-louve et mi-femme, rôdait dans cette forêt.

Manon se promenait tranqillement dans les sous-bois, et continua à se déplacer, quand soudain elle vit une ombre dans l'obscurité.

Alors, elle s'élança pour voir la personne qui se dissimulait à son regard. Elle fit un pas, quand tout à coup, elle se trouva face à deux yeux jaunes qui la fixaient jusqu'au fond de ses pupilles.

Elle regarda encore une fois, et elle vit une dame, au buste de femme mais le bas de son corps se terminait par une horrible et épaisse fourrure noire de loup.

La femme prononça quelques paroles que Manon n'arivait pas à déchiffrer.

Brusquement, la dame se soustrait à la vue de la jeune fille.

Une rigole de sueur dégoulina de son front.

Soudain, ses jambes s'écarquillèrent pour donner place à quatre épais sabots durs et tranchants.

Ses cheveux se dressèrent pour se transformer en une merveilleuse crinière blanche tachetée.

Son arrière-train devint une queue blanchâtre, et une gigantesque corne était positionnée au milieu de son front. Elle s'était transformée en une... licorne !!!

A SUIVRE...

Une nouvelle année...

Le blog poursuit sa quête médiévale avec de nouveaux projets : un travail sur le labyrinthe en arts plastiques, la découverte du bestiaire médiéval et la mise en scène d'un miracle au théâtre...

Une nouvelle année, de nouveaux élèves : les 5e et 5f prennent donc le relais.

Thibault, la cockatrice

- Qu' est-ce que tu vas faire ?

- C'est un onguent, tu peux te transformer en ce que tu veux ! dit Thibault, Génial !!

- Oui, mais tu es sûr que ca marche ? Ce n'est pas très prudent ...

-Trouillard !

Il dévisse le couvercle de la fiole et commence à se l' appliquer sur le torse.

- Arrête !

Trop tard ! Déjà, son teint vire au vert-argenté, et son corps grandit à vue d' oeil, tout en se distordant.

Sa tête double de volume, un fin duvet ainsi que de petites écailles recouvrent sa peau. De longues et fines plumes poussent sur ses membres. Une crête bleuâtre surgit de son crâne duveuteux.

Les contorsions de sa bouche lui donnent la forme d'un bec d'aigle crochu et puissant. Ses doigts grandissent, s'étirent, et ses ongles se recourbent et durcissent, devenant de longues griffes affutées et tranchantes. Ses yeux, jusque-là normaux, ne sont pas épargnés : ils grossissent, prennent une couleur écarlate, traversés de nombreuses veinules.

D'une taille impressionante, ses pattes antérieures avaient prise une couleur cyan. De larges griffes acérées luisaient à ses pattes.

Le monstre poussait de nombreux cris aigus et me regardait d'un air vorace.

Il est devenu une cockatrice, mi-oiseau, mi-dragon.